Chers proches confinés, connaissez-vous la Sylvothérapie ?
Au Japon, on l’appelle également « shinrin-yoku« , c’est-à-dire : l’art et la science du Bain de forêt. Cette pratique est d’ailleurs encouragée par les autorités sanitaires.
« Les recherches que j’ai pu mener attestent de manière certaine du pouvoir de prévention et de guérison des arbres, affirme le Dr Qing Li, professeur agrégé à l’université de médecine de Tokyo, expert mondial de sylvothérapie et auteur de « Shinrin-Yoku, l’art et la science du bain de forêt » (éd. First).
Et là, vous vous dîtes : « ça y’est, au quinzième jour, elle a craqué » … Evidemment, de prime abord, bain de forêt et confinement ne semblent absolument pas compatibles.
Certes. Mais figurez-vous que l’idée m’est venue à 800m de chez moi (juste bordure de la fatidique zone de non-droit à la promenade), au cœur d’une petite ruelle (de 100m de long) bordant un petit bois.
Oui, nous avons la chance de pouvoir nous rendre là-bas. Au bord de cette ruelle ombragée, d’immenses pins se penchent et pourvoient à notre bien-être en nous plongeant dans une ambiance tout à fait délicieuse, silencieuse et pleine de vie. J’ai observé qu’au cours de nos traversées de cette petite rue, nous redevenions tous calmes, et que nous en sortions fort apaisés.
En Sylvothérapie (vous trouverez quelques idées ici), on parle de câliner les arbres, de méditer au pied d’un arbre choisi, etc. Et là j’avoue que ça coince un peu, car les études qui nous informent quant au temps de survie du coronavirus sur l’écorce d’un arbre n’ont étrangement pas encore été lancées.
Quant à vous assoir en lotus sous le ramage d’un de ces membres du peuple debout (comme les indiens d’Amérique appellent les arbres), je déconseille, si ce n’est pas dans votre jardin, car vous risquez de vous retrouver dans une situation fort embarrassante : « Monsieur l’agent, je vous assure, j’étais en train de faire remonter mon énergie vitale au contact de cet arbre. ».
Aussi, quand moi et ma famille, nous nous rendons dans cet espace hors du temps d’un confiné, nous y avançons lentement, en silence, à l’affut des odeurs, des bruits et profitant de chaque seconde sous ces feuillages réconfortants. Depuis quelques jours, cette promenade est devenue notre rituel de tendresse verte quotidien.
« La tendresse a des secondes qui battent plus lentement que les autres. » confiait le romancier Romain Gary. Et notre heure de sortie coule ainsi plus lentement.
C’est alors que j’ai pensé, non pas à ceux qui possèdent de grands terrains, ni à ceux qui vivent en pleine campagne, mais à ceux qui sont cloitrés dans le petit appartement d’une grande ville (à mes lecteurs Marseillais, Parisiens, Lyonnais, …), et qui ne peuvent malheureusement pas poser leurs yeux sur le moindre arbrisseau à 1km à la ronde. A ceux-là, j’aimerai proposer une petite expérience :
Fermez les yeux, ouvrez la bouche et imaginez que j’approche de votre bouche un quartier d’orange délicieusement juteux et parfumé, et que d’un coup bref, je comprime le quartier pour vous faire parvenir quelques gouttes du nectar sucré dans la bouche…
Dites-moi, que ce passe-t-il dans votre bouche ?
Il est fort probable que vous ayez salivé et que votre langue ait fait un petit soubresaut. C’est-à-dire, que votre organisme ait réagi comme si j’avais vraiment pressé une orange près de vous, comme si ça c’était vraiment passé dans la réalité.
De la même manière que l’on ressent toutes sortes d’émotions en regardant un film, il est fort probable que des images de forêt, l’odeur de la forêt (via des huiles essentielles de sapin baumier ou de térébenthine par exemple) ou encore l’écoute des bruits de la Nature puisse vous apporter une bonne partie des bienfaits de la Sylvothérapie. Du moins, l’apaisement.
Prenons un bain de forêt
J’ai trouvé cette vidéo sur Youtube qui m’a plu. Je suis certaine qu’il y en a d’autres. Et si vous le souhaitez, avec votre aide, nous pouvons faire une compilation à offrir aux plus citadins d’entre vous.
Et, dites-moi, comment vous sentez-vous après ce bain de tendresse verte.
Une tendresse pour votre visage
Le drainage de votre visage, promis lors de la lettre d’hier, est également un merveilleux moment de détente et de bien-être. Il peut s’effectuer avec une brosse très douce que vous aurez certainement beaucoup de mal à trouver. Aussi, je vous invite à utiliser vos mains, vos doigts, comme le montre cette femme, qui réalise un beau drainage, comme je l’ai appris ! Utilisez de l’huile pour nourrir votre peau, sésame, amande douce, rosier musca ou Olive si vous n’avez que ça chez vous. Vous pouvez y ajoutez des huiles comme le géranium rosat ou bourbon (1 goutte suffit), qui font merveille sur le visage et vous laisseront une délicate odeur de rose.
Tendresse en partage
Une dernière tendresse en partage avec cette symphonie du confiné, qui me donne des frissons à chaque fois que je la voie, que je l’entends.
Avec toute ma tendresse,
Auriana
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Merci ma Belle !
Quelle belle écriture tu as.
Coucou,
Super, je m’applique de l’huile de sésame justement (la bonne odeur de noisette !), Et hier je me suis acheté de l’huile de rose.
Je vais tacher d’investir dans une brosse… Ça m’a l’air très intéressant ce brossage à sec, ça pourrait m’aider…
Merci beaucoup !
Douce soirée 😘