Chers confinés
Comment vous portez-vous en cette fin de 3e semaine de confinement ?
J’entends parfois les cris de colère dans les maisons autour de nous… parfois en echo à ceux de mes filles, mais pas si souvent.
A la maison nous avons eu la chance d’avoir été formés à différentes pédagogies qui permettent de résoudre la plupart des conflits familiaux, si tant est que chaque personne impliquée dans le conflit ait envie d’une résolution.
Un confinement familial de 21 jours, c’est totalement inédit. Et ce huit clos fait irrémédiablement ressurgir les tensions non résolues et peut les exacerber. Mais le plus difficile, c’est qu’il n’y a pas vraiment d’échappatoire. Impossible d’aller prendre l’air, de voir des copines, de fuir.
Alors pourquoi ne pas profiter de ce moment unique pour tenter de résoudre vraiment ce conflit, ou du moins de le regarder en face et tenter d’en comprendre les méandres.
Vous êtes nombreux à me des demandes concernant ce type de problèmes. Cela ne fait pas vraiment partie de mes compétences de naturopathe, mais mon mari s’est formé à la communication non violente (CNV), et c’est un outil précieux que nous utilisons souvent au sein du couple ou en famille. Il nous permet aujourd’hui de relever ce défi du confinement familial.
Brièvement (car vous trouverez beaucoup d’info sur le sujet), la CNV est un mode de communication qui renforce notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d’en faire autant. Engageant, non ?
Cette méthode pacifie les relations et y distille de la bienveillance. Elle est basée sur l’écoute des besoins. Le concept de base repose sur une observation des faits qui nous troublent, puis de mettre des mots sur les sentiments que l’on ressent, avant d’aller chercher le besoin (non assouvit) qui est à la source de ces ressentis désagréables.
Plus au clair avec nous même, nous pourront ensuite nous exprimer plus clairement face aux autres, sans agressivité ni accusation.
Pour ceux que la théorie dérange, je vous propose un roman qui explique bien la CNV : Ne marche pas si tu peux danser de Anne Van Stappen.
Enfin, si vous voulez passer rapidement à l’action, voici un premier petit exercice à tenter de mettre en place au sein de votre foyer (il peut s’adresser à tous les membres d’une famille à partir de 2/3ans, mais les plus jeunes auront besoin que vous les accompagniez dans le processus.)
C’est un exercice en 5 étapes à réaliser si vous êtes en colère, prêt à exploser. Selon la CNV, la colère signifie trois choses :
1. Je veux plus que tout quelque chose que je n’arrive pas à avoir
2. Je me raconte que quelqu’un devrait me donner cette chose
3. Je m’apprête à me comporter d’une manière qui m’assure que je ne l’aurai pas.
En effet, en colère, on est comme coupé de la réalité, il arrive que l’on dise des choses que l’on ne pense pas, que l’on regrettera d’avoir dites. Ça vous parle ?
Donc :
Etape 1 : Je me tais et je m’isole, ça évitera de déraper. Je m’enferme dans ma chambre, dans les toilettes au pire.
Etape 2 : J’écoute ma colère et j’observe les sensations physiques qui lui sont associées dans mon corps. Les tensions musculaires, les tempes qui battent, …
Etape 3 : J’identifie le besoin non satisfait qui engendrent cette colère (liberté, d’espace, respect, repos, …). Souvent, un besoin peut en cacher un autre. Quand vous avez trouvez le bon besoin, vous allez vous sentir mieux d’un coup.
Etape 4 : Une fois que vous avez identifié votre besoin, écoutez les nouvelles émotions qui peuvent jaillir.
Etape 5 : Cherchez et formulez oralement des demandes qui pourraient satisfaire votre besoin non satisfait. Dans ce cas, ne parlez que de vous-même, de vos ressentis et de vos besoins. Enfin, avant de sortir, prenez le temps de vérifier que votre énergie est remontée, que vous n’êtes plus en colère.
Conseil : Vous pouvez faire un petit panneau avec toutes ces étapes à afficher dans chaque chambre… ou dans le toilettes ! J
Les rituels en famille dont je vous ai parlé hier sont également une belle manière de faire face ensemble, j’ai eu de beaux retours aujourd’hui de certains d’entre vous, qui témoignent leur bonheur de retrouver des moments partagés de jeux, de câlins, de confidences, de lecture, de cuisine, … Ces rituels pour lesquels nous n’arrivions pas à trouver d’espace avant le confinement, et qui aujourd’hui se réinstallent naturellement. Veillez à les entretenir !
Enfin, n’oubliez pas que la colère à des effets de la colère sur votre santé sont assez dévastateurs : vos muscles se tendent, vos articulations se contractent, le sang circule moins vite et le système cardio-vasculaire est bousculé. Votre fréquence cardiaque s’accélère parfois dangereusement. Le stress peut augmenter jusqu’à l’arythmie. Il est aussi possible de souffrir de maux de ventre et de brûlures d’estomac. Enfin, la colère rentrée peut également sortir par la peau : démangeaisons, éruptions cutanées… L’idée donc, c’est bien de la laisser s’exprimer, de l’écouter et de la comprendre, sans accabler l’autre. Ne restez pas comme un lion en cage !
Si la colère revient souvent, vous êtes peut-être carencé en magnésium. Une petite cure de D.stress et de rescue en fleur de Bach, comme expliqué dans ma première lettre, devraient pouvoir vous aider 🙂
Et quitte à aller un peu au-delà de la naturo, aujourd’hui, je vous confie les recommandations homéopathiques du docteur Ménat face au Covid 19 :
« Tout d’abord la thymuline qui est le traitement homéopathique pour la stimulation immunitaire.
Nous avons ensuite les remèdes d’hiver qui paraissent intéressants face au coronavirus : l’influenzinum, le sérum de Yersin et Aviaire.
Il existe également des remèdes qui sont dans le génie de cette épidémie. D’une part le Gelsemium en 30ch qui a été le premier remède mis en évidence par les homéopathes chinois, l’Arsenicum album qui est un traitement de fond important, et le bryonia, idéalement en haute dilution (30ch), qui est peut-être le remède numéro 1 contre les symptômes du coronavirus en homéopathie.
Si je ne devais citer qu’un seul remède, ce serait le bryonia en 30ch, à raison de trois granules trois fois par jour. D’autres remèdes existent bien évidemment, mais nécessitent de consulter un médecin. »
Enfin, j’ai trouvé un tuto sympa pour faire des masques élégants, et efficaces, il n’y a pas de raison, autant lier l’utile à l’agréable. Enfin, pour ceux qui souhaitent des patrons, je peux vous les envoyer par mail sur demande !
Chers confiné, je vous souhaite une douce fin de week-end !